La relance commerciale est souvent perçue comme une étape délicate, voire fastidieuse. Pourtant, c’est un levier indispensable pour transformer des prospects intéressés en clients réels. Bien menée, la relance permet de renforcer la relation, de clarifier les besoins et de faire avancer le cycle de vente. Mal gérée, elle peut devenir intrusive, nuire à votre image et faire fuir vos interlocuteurs.
Dans cet article, nous vous proposons une méthode complète pour réussir vos relances commerciales avec tact, efficacité et professionnalisme.
Les statistiques montrent que 80 % des ventes nécessitent plusieurs relances, et que la plupart des commerciaux abandonnent trop tôt. La relance est donc un facteur clé pour ne pas laisser filer des opportunités prometteuses.
Elle permet de rappeler votre présence sans être envahissant, de récupérer des informations complémentaires, de répondre aux objections ou questions du prospect, de maintenir l’intérêt et l’engagement dans la durée, et surtout de saisir le bon moment pour conclure.
Adaptez la fréquence et le timing. Il n’existe pas de règle unique, mais il est essentiel d’espacer vos relances pour ne pas paraître agressif. Une bonne pratique est de commencer par une relance 2 à 3 jours après le dernier contact, puis d’espacer progressivement, par exemple une fois par semaine, puis toutes les deux semaines. Utilisez les données comportementales telles que l’ouverture d’email, les clics, ou les visites sur votre site pour ajuster votre timing de façon intelligente.
Personnalisez chaque relance. Les prospects détectent rapidement les messages génériques. Il est important de se référer à vos échanges précédents, de mentionner un contenu qu’ils ont consulté ou une information spécifique à leur contexte. Par exemple : « Bonjour [Prénom], suite à notre dernier échange où vous mentionniez [enjeu spécifique], je voulais vous partager [ressource pertinente] qui pourrait vous intéresser. » Ce type de message montre que vous êtes attentif et à l’écoute.
Variez les canaux de contact. Ne limitez pas vos relances à l’email. Intégrez des appels téléphoniques, des messages LinkedIn, voire des SMS professionnels si le contexte s’y prête. Une approche multicanale augmente vos chances de capter l’attention et montre votre engagement.
Apportez toujours de la valeur. Chaque relance doit offrir quelque chose au prospect : une information nouvelle, une réponse à ses questions, une étude de cas, une invitation à un événement. Cela évite d’être perçu comme insistant sans raison et maintient une image positive.
Après un premier rendez-vous non conclu, vous pouvez relancer avec un message du type : « Bonjour [Prénom], merci encore pour notre échange de la semaine dernière. Avez-vous eu le temps de réfléchir à notre proposition ? Je reste à votre disposition pour toute question. » L’objectif ici est de relancer poliment et d’encourager le prospect à exprimer ses doutes ou besoins complémentaires.
Suite à l’envoi d’une proposition, une relance adaptée serait : « Bonjour [Prénom], je souhaitais savoir si vous aviez eu l’occasion de consulter notre proposition. Je suis disponible pour en discuter et ajuster selon vos besoins. » Cette relance vise à stimuler une réponse et à ouvrir le dialogue.
Si aucune réponse ne revient après plusieurs semaines, une relance de reprise pourrait être formulée ainsi : « Bonjour [Prénom], je reviens vers vous pour savoir si votre projet est toujours d’actualité. Si vous souhaitez en discuter, je serais ravi d’échanger. » Cela permet de vérifier l’intérêt réel du prospect et d’éviter de conserver des opportunités mortes dans votre pipeline.
Enfin, vous pouvez également relancer en apportant un contenu à forte valeur ajoutée : « Bonjour [Prénom], je voulais partager avec vous cette étude de cas récente sur [thématique]. Elle illustre comment nous avons aidé un client dans une situation similaire à la vôtre. » Cette technique renforce votre crédibilité et nourrit la relation sur le long terme.
Face à une objection ou un refus, il est important de faire preuve d’empathie en reconnaissant la situation du prospect, par exemple : « Je comprends que vous soyez occupé en ce moment… ». Reformulez ensuite l’objection pour montrer que vous écoutez attentivement, ce qui ouvre la porte à une discussion constructive.
Proposez des solutions alternatives adaptées, telles qu’un rendez-vous plus court, un essai gratuit ou la mise en relation avec un autre interlocuteur si cela peut faciliter la décision. Enfin, sachez aussi quand arrêter : si après plusieurs tentatives la réponse est négative ou inexistante, il est préférable de désengager proprement pour préserver la relation et votre réputation.
L’automatisation permet de gagner du temps mais il est crucial de ne pas devenir impersonnel. Programmez des séquences de relance personnalisables avec des variables dynamiques, telles que le nom, l’entreprise ou la dernière interaction. Intégrez des scénarios qui s’adaptent aux réponses du prospect, par exemple en arrêtant la séquence en cas de réponse positive ou en variant la relance selon le canal utilisé.
Utilisez des outils comme Lemlist, HubSpot ou Apollo qui offrent des fonctionnalités avancées pour automatiser tout en gardant une touche humaine et pertinente.
La relance commerciale est un art qui nécessite finesse, écoute et méthode. Elle ne doit jamais être perçue comme une simple répétition insistant sur une décision, mais comme un accompagnement continu du prospect. Pour réussir vos relances, adaptez le rythme selon la situation, personnalisez chaque message, variez les canaux, apportez toujours de la valeur, gérez les objections avec empathie, et automatisez intelligemment sans perdre le contact humain.
Une relance bien menée est souvent la clé qui fait basculer une opportunité en vente conclue.